081 - Le bois, c'est beau (mais c'est vivant), et ça chauffe (mais faut le couper)
Publié le 18 Mars 2014
Bonjour à tous,
Deux avancées depuis le dernier article, toutes deux grâce à notre ami le bois !
Tout d'abord, nous avons ENFIN reçu la chaudière. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'installation nous a impressionnés ! Tout d'abord, déchargement de la bête : 650 kg. Même à 4 hommes, il a été difficile de pousser le transpalette sur les cailloux ! Ensuite, le ballon tampon : 280 kg pour un volume de chargement de 2600 litres, autrement dit, des dimensions géantes ! Là encore, pour le faire entrer dans le garage, ça n'a pas été une mince affaire... Enfin, une très belle installation, que nous avons confiée à un chauffagiste local (de Thenon), et qui a fait du très beau boulot.
Je vous passe les photos intermédiaires, voyez plutôt l'installation finie :
Chez Hargassner, c'est vraiment du super matos. Très cher, mais finalement plutôt justifié au regard de la qualité. La chaudière HV20 et son ballon de 2600 litres respirent d'une rigueur de fabrication.
Le principe est le suivant : on charge la chaudière en bûches de 50cm (une vingtaine), on la laisse s'allumer seule, et elle chauffe les 2600 litres d'eau du ballon tampon. Ensuite, la chaudière s'éteint, et le ballon apporte de la chaleur dans le plancher chauffant (entre 25 et 30°). Avec les beaux jours de ces dernières semaines, on a une autonomie d'environ 3 jours avant de charger en bûches, c'est donc très confortable.
La chaudière est équipée d'un écran de contrôle tactile. Ca paraît un peu superflu, mais ç'est plutôt bien fait et à l'usage, ça permet de s'informer sur beaucoup de paramètres :
Bilan pour l'instant très positif. On en a pour notre argent : l'installation complète a coûté 20.000€, incluant toute la fumisterie, la régulation, les sondes, les circulateurs... Hélas pas de crédit d'impôt car la grange est considérée comme une maison neuve.
Dans la grange, température qui oscille entre 19 et 21 selon les pièces. C'est plutôt rassurant, même si on attend un gros froid pour vraiment se prononcer. Cela dit, le plancher de l'étage n'est pas encore isolé, donc on a encore l'air froid en provenance du garage... Nous ferons le point de temps en temps sur ce mode de chauffage.
Pour alimenter la bête, nous nous sommes fait livrer quelques mètres de bois de chauffage qu'il a fallu recouper et ranger :
Quelques heures de boulot, mais on est tranquilles pour un moment :
Deuxième avancée : les façades de cuisine fabrication maison ! Comme mentionné dans un précédent article, nous avons choisi de réaliser nous-mêmes les portes de tiroirs et de placards afin de faire une belle économie, et d'avoir quelque chose totalement à notre goût. Pour cela, nous avions acheté 15 m2 de parquet en chêne massif rustique à Montignac. Il a fallu d'abord associer les lames pour créer des panneaux harmonieux :
Ensuite, nous avons investi dans de beaux serre-joints dormants de chez Axminster et dans de la colle à bois en seau de 5 kg pour créer les panneaux :
Il a été nécessaire de serrer les panneaux entre deux chevrons car les serre-joints ont tellement de force qu'ils font bomber le bois. Lors du serrage, les excès de colle sortent des jonctions. On attend que ça durcisse un peu et on enlève au couteau :
Puis après 24h de serrage, on enlève les serre-joints et on ponce pendant une heure, avec un grain de plus en plus fin (80 puis 100, puis 120) pour homogénéiser le tout :
Vient ensuite la phase de coupe. Pour cela, rien ne vaut la super scie Festool, qui a quand même réclamé une lame plus adaptée à ce bois très dur (la lame Panther à 12 dents). Avec cet outil et le rail qui va bien, les coupes sont absolument parfaites, et grâce à l'aspirateur branché, il n'y a quasiment pas de poussière :
On se fait un petit aperçu au sol après un dernier ponçage de finition :
Ca correspond à ce qu'on voulait : un design sobre, sans moulure, sans fioriture. Chaque partie de la cuisine est découpée dans un seul panneau, ce qui donne un ensemble cohérent puisqu'on retrouve les lames d'origine, même une fois les façades découpées.
Pour finir, 3 couches de vitrificateur hors de prix, mais ayant la particularité de ne pas modifier la teinte du chêne brut :
Et on pose le tout grâce aux fixations IKEA fournies avec les caissons et les tiroirs. Il ne manque que les poignées inox qui ont été commandées en Chine et mettent un peu de temps à arriver, mais le résultat nous plait beaucoup :
Le seul hic pour le moment est que le bois étant un matériau "vivant", il travaille et se déforme volontiers. Certaines façades ont donc un peu tendance à courber, mais cela reste léger. Voilà où nous en sommes pour le moment, reste à aller faire percer les portes pour recevoir les charnières, chez un ami qui possède une perceuse à colonne et la mèche qui va bien. Photo bientôt du résultat final. Le mois prochain normalement, achat et pose du béton ciré sur les plans de travail. On s'interroge beaucoup sur la couleur !
A suivre...