105 - Nouvelle vie
Publié le 5 Juin 2019
Bonjour à tous,
Quel temps écoulé depuis le dernier article... Peut-être bénéficions-nous de circonstances atténuantes mais quand même ! Notre tranquille vie de rénovateurs a certes été chamboulée par l'arrivée de population infantile à la grange de Gabillou, mais nous n'avons pas stoppé les travaux pour autant. Et même si il a fallu reprendre le rythme, se réorganiser pour consacrer du temps au bricolage, de petites choses ont été faites. C'est qu'il faut la finir, cette grange !
Tout d'abord, les lits des filles ont été cirés puis installés dans notre actuelle chambre. Ils sont utilisés depuis maintenant 10 mois environ et n'ont pas bougé.
En guise de reprise des travaux, je me suis d'abord attaqué aux tiroirs du meuble garde-corps du bureau. Du sur-mesure, des coulisses "push-to-open" et une intégration plutôt réussie je trouve !
Satisfait de ce travail, j'ai continué avec l'escalier de trois marches pour passer du niveau bureau au niveau étage (40 cm de différence). Rien de bien particulier si ce n'est un mélange massif/contrecollé en guise de composition des marches pour économiser un peu de bois, et des crémaillères réalisées avec des chutes de Kerto qui trainaient dans le garage.
Pour rester en harmonie avec le reste des escaliers de la maison, les contremarches sont toujours inclinées de 10°. Une fois les 4 supports fixés sur la structure existante, j'ai fabriqué puis posé les nez de marche et les contremarches en chêne massif.
Et pour terminer, j'ai placé des morceaux d'aggloméré de 22mm sous notre parquet de 13mm, afin d'obtenir l'épaisseur souhaitée de 35mm.
L'escalier terminé, j'ai enchaîné avec la pose du parquet flottant sur le bureau. J'ai d'abord installé une sous-couche en mousse, pour une optimisation phonique essentiellement, et j'ai clipsé le parquet par dessus. Pas bien compliqué, quelques découpes et un boulot souvent à 4 pattes, mais le résultat est là rapidement pour une fois !
Vous pourrez constater sur un des clichés précédents la pose d'un profilé acier en U pour rigidifier et sécuriser le garde-corps en verre.
Une autre réalisation a été la pose de spots d'éclairage des marches de l'escalier menant à l'étage. Encore une fois, pas bien difficile, mais ça finit bien l'ouvrage et c'est très agréable, autant à regarder qu'à utiliser !
En parallèle, j'ai enfin pris le temps de relier notre cuve d'eau de pluie, enterrée par nos soins depuis 2015, et qui était pleine depuis cette date. Nous avions bien acheté le surpresseur mais il n'avait jamais été installé. Pour pouvoir bénéficier de l'eau récupérée sur notre grande toiture, j'ai établi quelques schémas de plomberie, avec by-pass et j'en passe, fait une bonne grosse commande de matériel, et tout mis en place. Le petit plus est une jauge de profondeur, qui nous permet de connaître le niveau d'eau restant sans sortir de la maison.
Depuis, c'est la révolution : la cuve ne peut contenir que 3500 litres, mais toutes les machines à laver, les chasses d'eau des WC et l'eau d'arrosage en sont désormais prélevées. Une économie réelle, plus d'anti-calcaire dans le lave-linge, et une cuve qui ne nous a jamais fait défaut : en une bonne pluie, elle se remplit très vite !
Allez, déjà trop de temps sans menuiserie. Il fallait remédier à ça. J'ai hérité d'une table en chêne massif réalisée par le paternel il y a plusieurs dizaines d'années. Il avait relativement peu d'outillage et la volonté de produire une table de style "ferme". Mon objectif était de la moderniser et de la transformer en bureau. Réutiliser le bois qu'il avait choisi et acheté restait ma priorité.
En observant le plateau initial dont j'avais déjà retiré le piétement, on peut constater que le bois avait beaucoup travaillé (il ne devait sûrement pas être sec lors de son achat), produisant des écarts énormes entre les planches.
Il me fallait donc trouver une moyen de dégauchir ce plateau, pour retrouver une surface parfaitement plane et enlever ce désuet vernis brillant, sans utiliser ma Robland, limitée à 310mm de large ! J'ai donc fabriqué un gabarit à balader sur le plateau, avec ma défonceuse. Ca a plutôt bien commencé.
Malheureusement, sur un mauvais verrouillage de la profondeur, j'ai fait une belle entaille et j'ai décidé d'arrêter cette technique, qui en plus désaffûtait ma fraise trop rapidement. J'ai dû me rendre à l'évidence, et j'ai désassemblé les planches pour les passer individuellement dans la dégauchisseuse. Et j'ai bien fait ! Les assemblages du paternel me semblaient vraiment fantaisistes...
Les planches séparées avant le dégauchissage/rabotage :
Les mêmes planches dégauchies et rabotées, avant d'être réassemblées :
Et toujours les mêmes planches, lors de la mise sous presse pour le collage. J'ai opté pour un assemblage par fausse languette en contreplaqué. Très solide et facile à mettre en oeuvre :
Pour terminer ce plateau, des découpes bien perpendiculaires, deux traverses avec assemblage par tenon/mortaise, un bon ponçage, un chanfreinage, une vitrification invisible et enfin la réalisation de deux pieds en métal, histoire d'inaugurer le poste à souder MIG fraîchement acquis : du tube 40x60, du fer plat 60x10 et une peinture noire pour parvenir au résultat suivant :
Un bureau léger, assez aérien, aux dimensions confortables, et avec le bois de mon passé. Un bonheur !
Sur ma lancée "table", et devant un problème spatial majeur dans mon atelier depuis plus d'un an, suite à l'achat d'une bille de chêne en 80mm stockée en plein milieu, je me suis décidé à réaliser enfin notre table à manger. En faire pour les autres, c'est bien, mais créer NOTRE table, c'était chouette ! Petit rappel de cette bille de chêne qui traînait dans l'atelier (en second plan) :
Tout a commencé par un délignage à la scie à ruban. Pas facile car les plateaux étaient vraiment très lourds. Mais indispensable pour enlever le coeur et l'aubier inutilisables en menuiserie.
Ensuite, avec Romain, nous avons dégauchi puis raboté les morceaux obtenus, qui mesuraient 2,70m. Du sport, et des copeaux !
Pour le reste, comme d'habitude :
- assemblage
- réalisation des traverses par tenon/mortaise
- ponçage
- chanfreinage
- défonçage
- création des piétements métalliques par soudure au MIG
- peinture epoxy noir satin au pistolet (initialement destinée à un cadre de moto qui attend toujours)
- finition au Rubio Monocoat sur le plateau bois
Pas de photo des étapes de fabrication, désolé. Quelques chiffres néanmoins : 2,50m x 1m, 140kg pour le plateau uniquement, 60mm d'épaisseur. Une table qui peut désormais accueillir aisément 8 à 10 convives, et qui remplace avantageusement notre précédente, en acacia, achetée il y a quelques années et aux dimensions bien plus modestes :
Celle-ci est partie chez une autre famille, elle a été vendue grâce au célèbre site d'annonces en ligne. Place maintenant à sa remplaçante :
Autre petit projet, réalisé en quelques heures seulement : la création d'une étagère murale pour le bureau-mezzanine. J'avais repéré une annonce de vente de caisses de vin de différentes dimensions. Je me suis donc attelé à la maquette SketchUp avant d'acheter les caisses et de créer les assemblages.
Tout est emboîté, puis fixé au mur du bureau à l'aide de vis. Un projet très accessible, et au résultat sympa :
Voilà pour le moment les réalisations achevées.
Nous sommes en train de créer le plancher chauffant de l'étage, histoire que les chambres soient enfin terminées, sachant qu'il ne leur manque que les sols... Plancher chauffant sec (sans chape donc), comme au salon, mais cette fois pas de kit tout prêt : on fabrique tout pour économiser un max !
Nous avons déjà acheté et rainuré à la défonceuse toutes les plaques de polystyrène, reçu les plaques d'aluminium et scié et raboté les montants en bois. Il n'y a plus qu'à tout poser ! Pas de photo pour le moment, juste la très complexe maquette SketchUp pour le calepinage des plaques :
En parallèle, nous aimerions profiter d'une vraie terrasse pour cet été. Nous sommes donc sur le point de réaliser une dalle béton puis un revêtement en travertin. Je ne vous en dis pas plus, quelques cailloux ont été livrés pour rattraper les niveaux sous dalle :
Bon finalement, on se disait qu'on n'avait pas fait grand chose depuis août 2018, mais quand tout est mis bout à bout, c'est plutôt satisfaisant, d'autant plus que dans le même temps, on a changé un nombre de couches à 4 chiffres.
Prochains chantiers donc : plancher chauffant et terrasse.
Je vais essayer d'alimenter le blog plus régulièrement, avec des articles plus courts. J'imagine qu'il a été aussi lourd de lire celui-ci que de le rédiger...
A suivre....